21. Mai 2025
Informez-vous sur les objets particulièrement pertinents pour le secteur de la construction lors de la session d’été et sur la position de la faîtière à leur égard.
Constructionsuisse soutient la modification de la LAA en ce qui concerne le financement de la fondation Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (EFA). Dans le cadre de la consultation, l’organisation faîtière s’est déjà engagée en faveur de la solution institutionnelle selon laquelle la fondation doit être financée par la Suva. Le Conseil national a accepté cet objet lors de la session de printemps. Constructionsuisse propose maintenant au Conseil des Etats de l’accepter également.
Dans le cadre de la révision de la loi sur les cartels, Constructionsuisse soutient le compromis proposé par la majorité de la CER-N – en ce qui concerne les l’art. 5 (accords en matière de concurrence) et l’art. 7 (contrôle des abus). En effet, cette proposition mise sur une évaluation appropriée au cas par cas et protège la concurrence. L’économie s’est toujours engagée en ce sens.
L’adaptation est nécessaire parce que dans la pratique actuelle au lieu de se fonder sur les conséquences effectives d’un comportement sur la concurrence, c’est la forme d’un accord qui est examinée. Ainsi, certains types d’accords sont automatiquement considérés comme illicites – même s’il est prouvé qu’ils n’ont pas d’effets dommageables concrets.
Une prise de position a été publiée à ce sujet en collaboration avec d’autres associations économiques faîtières telles qu’economiesuisse, l’usam, SwissHoldings et Commerce Suisse. Nous y expliquons plus en détail les raisons de notre soutien ainsi que la problématique sous-jacente.
En outre, Constructionsuisse partage les critiques formulées dans la motion Français à l’égard de la COMCO et soutient donc la demande de réforme institutionnelle. L’organisation faîtière propose au Conseil national de suivre le Conseil des Etats et d'adopter la motion.
La motion de la CEATE-N demande une mise en œuvre rapide de l’art. 10 LCI ainsi que la définition de directives claires afin de renforcer la production durable de matériaux de construction par le biais des marchés publics. Cela doit se faire en tenant compte de l’art. 35j, al. 2 LPE. Les prescriptions seraient créées au niveau de l’ordonnance.
En principe, le secteur de la construction estime qu’il est important et pertinent que les pouvoirs publics jouent un rôle de modèle. Constructionsuisse plaide pour la suspension de travaux parallèles ou supplémentaires à ce stade. Selon l’association faîtière, les bases pour le «renforcement de la production de matériaux de construction durables lors des appels d’offres publics» exigé par la commission sont déjà en place. Parallèlement, ces bases invitent les maîtres d'ouvrage publics à assumer leur rôle d'exemple à un rythme plus soutenu, pour atteindre l'objectif fixé en matière de protection du climat et d'économie circulaire.
– La LMP révisée et l’AIMP ont créé les bases pour mettre l’accent sur la qualité, et donc sur la durabilité, plutôt que sur le prix.
– La KBOB et le secteur de la construction travaillent ensemble à l’élaboration de guides et posent ainsi des bases à la disposition de tous les adjudicateurs pour la gestion des matériaux de construction dans les marchés publics.
– Des instruments tels que le SNBS, Minergie, Norm SIA 390/1 , ainsi que des outils d’associations comme le Guide pour l’acquisition de prestations d’études, la Boîte à outils durabilité ou ECO2nstruct fournissent également de bonnes bases pour pondérer et appliquer judicieusement les critères de durabilité aux projets de construction.
– L’Office fédéral de l’environnement travaille également à la mise en œuvre de l’art. 35j LPE. Ces travaux seront intégrés l’année prochaine dans une ordonnance adaptée et une consultation à ce sujet
est prévue.
Extrait d’autres objets concernant le secteur de la construction :
Constructionsuisse soutient la motion Burgherr qui demande un traitement plus rapide des demandes de permis de construire. L’organisation faîtière estime qu’il est urgent d’agir, en particulier face à la pénurie de logements, dans le cadre des longues procédures de construction et approuve d’autres mesures déjà lancées dans le cadre du plan d’action sur la pénurie de logements.
Dans ce contexte, il convient également de mentionner un postulat (24.4411) de notre président. Dans son postulat, Hans Wicki demande au Conseil fédéral d’analyser les principales causes de l’augmentation constante de la durée des procédures de construction et d’exposer les mesures qui permettraient de réduire sensiblement la durée des procédures.
Constructionsuisse soutient la motion de la CER-N. Il est important que les entreprises de construction puissent arrêter le travail en cas de chaleur extrême, afin que la santé et la sécurité au travail des collaborateurs soient garanties en permanence. Une adaptation des délais doit être autorisée dans de tels cas – sans pour autant risquer des peines conventionnelles.
Actuellement, un dialogue a lieu entre les pouvoirs publics, les donneurs d'ordre, la Suva et les exécutants pour mettre en œuvre cette demande et l’intégrer dans la révision de la norme SIA 118 qui a été lancée.
Constructionsuisse soutient la motion Sollberger. Cette motion demande que des exceptions à l’obligation d’établir un plan de sécurité et de protection de la santé soient rendues possibles pour les travaux de faible importance, les petits travaux et les travaux standardisés de courte durée. La raison en est la charge administrative disproportionnée que représente l’établissement de tels plans, même pour des travaux présentant peu ou pas de danger potentiel. Le Conseil fédéral est donc chargé de compléter l’article 4 de l’OTConst par un nouvel alinéa 3, selon lequel la CNA pourrait prévoir de telles exceptions.
L’organisation faîtière partage l’évaluation des défis énumérés et salue le débat au sein de la commission consultative. La plateforme thématique Sécurité au travail et protection de la santé de Constructionsuisse a fait parvenir à l’OFSP d’autres thèmes pour lesquels les dispositions de l’OTConst ne sont pas applicables dans la pratique sur les projets de construction et d’assainissement. L’organisation faîtière entretient également des échanges avec la Suva sur l’applicabilité des différentes demandes.