30. Sep 2022

Parmi les groupes de base: le gros œuvre

Christiane Zwahlen, directrice adjointe de Développement Suisse. Sa contribution à cet éditorial concerne le groupe de base gros œuvre. Elle aborde notamment les défis auxquels la branche est actuellement confrontée.

Auteure: Christiane Zwahlen, directrice adjointe de Développement Suisse

Pour un profane, le gros œuvre peut sembler être un secteur qui poursuit son développement sur le plan technologique mais, d’une façon générale, sans devoir vraiment relever de nouveaux défis. Comme bien souvent, une catégorisation globale est réductrice et ne décrit qu’une partie des circonstances. Le gros œuvre est en constante évolution, et les défis ne sont pas figés mais soumis à des changements permanents.

La complexité des projets de construction n’a cessé de croître depuis des décennies. La pandémie et la guerre d’agression en Ukraine qui s’y est ajoutée ont accru cette complexité, en provoquant un renchérissement et des retards au niveau des chaînes d’approvisionnement. En situation de crise, on peut faire d’importants progrès et faire preuve de créativité pour concevoir de nouvelles solutions. Cela implique du courage et une ouverture d’esprit. Et il faut aussi qu’il y ait une volonté de changement présente chez tous, car dans les moments difficiles, il ne convient guère d’agir de façon unilatérale. Le secteur du gros œuvre estime qu’une collaboration en partenariat s’impose bien au-delà d’une simple mesure temporaire de crise. En cas de spirale inflationniste et pour gérer les retards de livraison dans l’approvisionnement en matériaux de construction, concevoir des contrats intégrant une dimension partenariale doit constituer une priorité absolue. Un modèle collaboratif favorise la réussite d’un projet commun, refuse que les risques soient assumés d’un seul côté, et appréhende de façon équilibrée d’éventuels conflits d’objectifs. Le résultat est bénéfique pour toutes les parties à long terme. De plus, cela permet une approche globale et d’impliquer toutes les parties prenantes le plus tôt possible.

C’est par conviction que le groupe de base se mobilise pour un cadre réglementaire compréhensible, élaboré en commun, s’inscrivant dans un contexte de partenariat et prenant appui sur des modèles de collaboration axés sur l’avenir.